CIGANY MOHAWK
# scène du tas de blé
Depuis 2019, Çigàny Möhawk percute ses chansons tziganes à gros coups de satu et de lourdes rythmiques basse/batterie. Ainsi ballottée par le temps et l’espace qui s’entrechoquent, la voix gueule, s’emporte puis s’évanouit. Seul survole au dessus du chaos un accordéon, virevoltant à mi-chemin entre le divin et la folie.
D’un côté il y avait des concerts punks dans les squats, garages, granges et autres lieux autogérés d’Europe, de l’autre des fêtes de famille où les chansons manouches accueillaient le lever du jour. Alors, petit à petit, l’idée a germé de mixer tout ça en un seul et même projet : Çigàny Möhawk.
Il y a des valeurs communes à ces deux groupes : une musique sciemment différente des standards occidentaux, une marginalité assumée et revendiquée, une remise en cause de la propriété privée, le DIY, un code de lois au dessus de celles du lieu fréquenté, un rejet des frontières et des États, une solidarité de clan inébranlable et, par dessus tout, la liberté sans compromis.
Fruit de cette expérience autant musicale que sociale, les gammes mineures harmoniques aux teintes orientales ont donc remplacé les classiques pentatoniques, les rythmiques sont devenues bancales et les langues utilisées (romani, serbe, turc, espagnol, bulgare…) célèbrent la longue route des gitans depuis l’Inde vers la Méditerranée.
No Patria, No Border, Sao Roma & Let’s punk !!